Best of Icônes : Charlie Watts
Dans l’ombre flamboyante de Mick Jagger et Keith Richards, Charlie Watts incarnait l’élégance tranquille des Rolling Stones.
Batteur de formation jazz, il rejoignit le groupe en 1963, apportant une rigueur rythmique qui fit décoller leur rock fiévreux. Pas de roulements tonitruants ni de démonstrations stériles : Watts savait que le groove naît du silence autant que de la frappe. Impeccable en costume trois pièces, il restait imperturbable quand la tempête rock engloutissait tout.
Une anecdote le résume : en 1984, excédé par les frasques de Jagger, il aurait descendu à l’hôtel en costume impeccable pour lui décocher un direct, sèchement ponctué d’un “Never call me your drummer again”. Son jeu, à la fois discret et implacable, a façonné la pulsation des Stones, faisant de lui le pilier invisible mais essentiel d’une machine rock immortelle.