Best of : Led Zeppelin
Led Zeppelin, c’est le grondement primordial du rock devenu séisme planétaire.
Blues dévoré, folk halluciné, riffs comme des lames de foudre : ils ont forgé un langage nouveau, mélange de transe païenne et de machines électriques. Quatre musiciens déchaînés, une seule bête. Leurs chansons sont des rituels sonores, temples soniques dressés dans le fracas d’un monde en mutation. Zeppelin, ce n’est pas seulement un groupe : c’est l’invention d’une mythologie moderne, gravée dans la chair des amplis.
Led Zeppelin IV (1971)
Album sans titre, comme un grimoire interdit. Ici, le rock devient épopée, de la tempête métallique de “Black Dog” au mysticisme incandescent de “Stairway to Heaven”. Chaque morceau respire l’archaïque et l’éternel, convoquant blues, folk et foudre électrique. Le groupe se transforme en force mythologique, bâtissant une cathédrale sonore où chaque riff est une colonne de feu. “IV” n’est pas qu’un disque : c’est l’acte de naissance d’un imaginaire collectif, toujours brûlant, toujours sacré.
Physical Graffiti (1975)
Double album labyrinthique, miroir brisé reflétant mille visages du rock. Ici, Zeppelin explose toutes ses frontières : riffs de granit, grooves orientaux, blues convulsifs, ballades hantées. On traverse ce disque comme une cité maudite, chaque fenêtre ouvrant sur une transe différente. “Physical Graffiti”, c’est la preuve que le groupe n’est pas prisonnier d’un genre mais architecte d’univers. Un testament vivant : la puissance brute du hard rock, mais aussi sa grâce secrète, sa grandeur baroque, son chaos souverain.
Led Zeppelin II (1969)
Tout ici sonne comme un assaut. Riffs hurlés, batterie volcanique, basse fauve, voix carnivore. II est le manifeste primitif du heavy rock : un cri de guerre qui s’épanche en orgies électriques. On entend encore l’odeur des routes américaines, des motels enfumés, des nuits à décoller les murs. C’est le disque où la sauvagerie prend forme, où chaque note cogne comme un poing sur la table. II n’est pas seulement du rock : c’est le rugissement d’une ère nouvelle.