Best Of Little Richard
Le Big Bang du Rock 'n' Roll porte un nom : Little Richard. Maquillage outrancier, hurlements déchaînés et piano martyrisé, il pulvérise les barrières raciales de l'Amérique des fifties.
Sa voix, un brasier de gospel sous amphétamines, invente une sexualité sauvage et une urgence nouvelle. Il n’a pas seulement créé une musique ; il a libéré l’adolescence mondiale. Sans son “Wop-bop-a-loo-bop”, Elvis n’est qu’un souvenir et les Beatles n’existent pas. Le vrai Roi, c’est lui.
Here’s Little Richard (1957)
Le séisme. En 1957, cet album redéfinit la violence du désir. Avec “Tutti Frutti” et “Long Tall Sally”, Richard impose un rythme binaire frénétique et une voix de tête qui défie la morale chrétienne. C’est l’acte de naissance du rock: une collision brutale entre le piano boogie et une fureur punk avant l’heure. Une onde de choc absolue.
Little Richard (1958)
En 1958, le “Géant du Tennessee” confirme son règne. Entre ferveur religieuse et sueur nocturne, l’album cristallise son style : des cuivres hurlants et une énergie qui frôle l’hystérie. “Good Golly, Miss Molly” prouve que personne ne peut égaler sa puissance vocale. C’est l’apogée d’une formule magique qui mélange le sacré du gospel au péché du rhythm and blues.
The Fabulous Little Richard (1959)
Sorti en 1959 alors qu’il tente de fuir le rock pour la religion, ce disque capture ses dernières étincelles de génie brut. Moins sauvage, mais plus profond, il révèle une versatilité vocale époustouflante. L’innovation réside ici dans la nuance : Richard prouve qu’il peut tout chanter, tout en restant l’architecte du chaos sonore qui allait bientôt conquérir l’Europe.

