:: Icônes : Barry White
Barry White, c’est l’irrévérence du désir mis en partitions, la basse grondante d’un volcan amoureux.
Dans les années 70, alors que l’Amérique oscille entre libération sexuelle et cynisme post-hippie, sa voix d’ogre tendre descend dans les lits comme une caresse autoritaire. Violons sirupeux, basses rondes, grooves chaloupés : chaque morceau est une suite érotique où les cordes pleurent et les hanches conspirent.
Barry White n’était pas qu’un chanteur, mais un architecte sensuel : il érigeait des cathédrales de slow-jams, où le gospel s’acoquinait au disco, où la soul s’alanguissait dans des nappes de velours. Derrière le lover XXL, un stratège du studio : arrangements millimétrés, murs de son, pulsations charnelles. Il a offert à la soul sa version la plus charnelle et majestueuse, gravant pour toujours la luxure dans la cire.