Icônes : Björk
Depuis ses débuts dans les brumes islandaises avec The Sugarcubes, Björk s’est imposée comme une force élémentaire, un être sonore autant qu’humain.
Chaque album est une mue, une exploration viscérale de ce que peut être la musique quand on lui arrache ses frontières. Homogenic a fusionné cordes et beats techno comme une collision entre la nature et la machine. Vespertine a chuchoté l’intime à travers des bruissements numériques, tandis que Biophilia a transformé la science en émotion pure.
Sur scène, elle ne joue pas : elle invoque. Coiffée d’artefacts surréalistes, elle semble converser avec les volcans et les oiseaux. Sa voix, tour à tour caresse et cri primal, incarne une liberté farouche - celle d’une artiste qui refuse le compromis, même avec elle-même. Björk n’a jamais cherché à plaire : elle cherche à bouleverser. Et c’est précisément pour cela qu’elle reste inimitable.