Le Meilleur de 1960
1960 hurle et souffle. Le jazz tord ses spirales, les cuivres s’élancent comme des éclairs. La pop s’épanche en voix lisses, mais déjà frémissent des tensions, des révoltes.
Les guitares vibrent d’histoires invisibles. Chaque note est un oracle, un fragment de mythe, un vertige suspendu entre passé et futur.
John Coltrane : Giant Steps
Un album qui explose comme un cosmos en rotation rapide. Chaque accord est un cyclone, chaque souffle de Coltrane un vent qui arrache les certitudes. On s’y perd, on s’y retrouve, pris dans des spirales harmoniques vertigineuses. C’est l’ascension, la conquête du son, la musique comme gravité et envol. Un pèlerinage sonore.
Elvis Presley : Elvis Is Back!
Elvis revient, charismatique et incandescent. Sa voix caresse et frappe, oscillant entre douceur nocturne et fureur primitive. Entre ballades et rythmes frénétiques, il incarne une Amérique en mutation, l’éclat et la poussière, le désir et le scandale. Chaque chanson est un feu, chaque respiration un mythe vivant.
Ornette Coleman : Change of the Century
Coleman secoue le monde avec ses lignes libres, ses harmonies insurgées. Le saxophone tourbillonne comme un vent de tempête, bousculant les lois, inventant des territoires invisibles. L’auditeur vacille, hésite, s’abandonne à la fulgurance. C’est une révolution fragile, une apocalypse douce, un chant d’ange et de rébellion mêlés.

