Rétro : Retour en 1977
1977 brûle. Le monde craque sous la surface du vinyle. Londres crache ses guitares, New York danse sur ses ruines.
Les murs suintent la rage, les radios hurlent l’urgence. C’est l’année où la musique se fait arme, miroir, et cri - un orage d’électricité et de fièvre.
Siouxsie and The Banshees - The Scream
Un froid métallique traverse la chair. The Scream n’est pas un disque, c’est un rituel - un cri de naissance sous néons cliniques. Les guitares taillent l’air comme du verre brisé, la basse pulse comme un cœur piégé. Siouxsie y érige son propre temple : distances glacées, colère contenue, beauté minérale. Dans ce chaos ordonné, le post-punk trouve sa liturgie - mécanique, charnelle, sublime.
Warren Zevon - Excitable Boy
Sous ses refrains éclatants rôde la folie douce de l’Amérique finissante. Zevon joue les crooners de la catastrophe, sourire carnassier au bord de la décadence. Excitable Boy danse sur un cimetière d’illusions : piano, cynisme, whisky, Hollywood. Derrière chaque rire, une morsure. Derrière chaque balade, la fin du rêve.
Buzzcocks - Love Bites
Ici, le punk apprend à aimer - et à souffrir. Love Bites fuse, nerveux, vulnérable, comme un adolescent en transe. Les guitares tracent des lignes de tension pure, le chant hésite entre désir et panique. C’est la tendresse sous l’acide, le chaos des sentiments à 180 bpm. Le punk devient pop, et sa brûlure plus humaine que jamais.