Singles : Crazy, quand la folie devient un tube planétaire
En 2006, un choc. "Crazy" débarque comme une bombe, mélange de soul hantée et de pop futuriste.
Un titre qui n’a pas seulement cartonné : il a redéfini le mot “tube”. À une époque saturée de hits jetables, ce morceau sonnait comme une évidence éternelle.
Tout est là : la voix de CeeLo Green, à la fois prêcheur gospel et crooner possédé, et la production de Danger Mouse, qui samplait une obscure bande originale italienne des années 60. Un pont entre passé et futur.
Des cordes spectrales, une rythmique qui claque sec, une ligne de basse qui hypnotise. Résultat : une chanson qui flotte entre deux mondes, comme si Otis Redding avait traversé un rêve numérique.
On se souvient de la première écoute : un frisson. Ce genre de titre qu’on rejoue dix fois de suite, parce qu’il dit quelque chose qu’on n’arrive pas à formuler. La folie, oui, mais surtout la lucidité d’un monde qui vacille. Crazy n’était pas qu’un hit : c’était un miroir tendu à une génération.
Et aujourd’hui encore, près de vingt ans plus tard, il garde intact son pouvoir : obsédant, magnétique, presque dangereux.